Les jeux pédagogiques de l’IASG au sein du Mastère Spécialisé® Management des Organisations du Sport à Audencia Business School

Explication et interview avec Guy Bulit, président-fondateur de l’IASG (Innovative Active Sports Games) et intervenant-formateur dans le programme Mastère Spécialisé® Management des Organisations de Sport (MS MOS) – Audencia Business School

Mastère Spécialisé® Management des Organisations de Sport (MS MOS)

Source d’origine de l’article (2016) : Nouvelle année, nouvelle promotion et nouvel article !

En cette nouvelle année, le blog du mastère spécialisé Management des Organisations de Sport (MOS) fait son retour ! L’ensemble de la nouvelle promotion vous souhaite une bonne année 2016 et vous propose un premier article, sous la forme d’un interview.

Le 24 novembre dernier, le MOS accueillait pour la première fois M. Bulit dans le cadre du module “Acteurs et régulation des flux” pour un cours de contrôle financier. La promo, séparée en 2 groupes, allait vivre 3 jours originaux, où le cours ne se déroulerait pas assis derrière une table, mais par terre autour d’un plateau de jeu. Retour sur cette expérience avec l’interview de M. Bulit et l’avis de quelques étudiants.

M. Bulit, pouvez-vous nous expliquer le déroulement du cours que vous nous avez proposé durant ces 3 jours ?

C’est un cours assez simple qui est composé de modules d’auto-formations permettant de se remettre à niveau, et d’une grande partie de mise en pratique via un jeu qui simule la vie d’une entreprise. L’objectif est d’être au plus proche des métiers que les étudiants pourront exercer demain.

Cette simulation a pour finalité la prise de décision des étudiants, de les mettre face aux problématiques qu’ils auront à gérer dans leur carrière.

J’ai choisi ce format de cours car je m’adresse à un public proche de l’activité professionnelle. Lorsqu’on est en bac+6, on n’est plus en âge de perdre du temps, il faut de l’efficacité, on n’est plus là pour apprendre de manière scolaire par le biais de cours magistraux, mais on doit maitriser les acquis, et savoir les manipuler, d’où l’application par le jeu.

Pourquoi ne pas s’être contenté de l’établissement des reportings classiques du contrôle financier (compte de résultat, bilan, etc.) ?

Aujourd’hui, beaucoup de managers demandent des reportings, sauf qu’ils ne nous apportent “rien du tout”. La finalité d’un manager, c’est de faire des propositions, mettre en place des actions, prendre des décisions et mesurer l’impact de ces décisions.

L’idée du cours n’est pas de s’arrêter aux chiffres, mais d’avoir une vision managériale. Il faut également intégrer des données économiques. Aujourd’hui, tout le monde est évalué sur ses résultats économiques. Il faut donc mettre en relation ces résultats économiques avec les décisions que l’entreprise peut prendre. Il ne faut pas oublier que les résultats sont un moyen et non une finalité. Ils sont un moyen pour décider de nouveaux investissements, de nouveaux plans d’actions.

Quelles dimensions sont prises en compte dans ce jeu ?

On prend en compte toutes les dimensions : choix de la stratégie, des actions que l’on va mettre en place (R&D, marketing, vente, management, etc…), d’interprétation et d’analyse des résultats, être force de proposition et de mise en action, etc.

A quel niveau de formation faites-vous vos cours ?

Je donne mes cours dans les mastères 1 et 2 et Exécutive qui forment aux métiers du domaine du Management du sport.

Comment développez-vous vos jeux ? Combien cela vous coûte-t-il ?

Tout d’abord, j’ai le statut d’autoentrepreneur. Lors de la création d’un jeu, je suis le maître d’œuvre. C’est-à-dire que je construis le cours, je mets en place mes outils de simulation Excel et je construis ma pédagogie autour du jeu (architecture, durée, objectif, séquence de jeu, comment je vais dérouler mon cours, etc.). Ensuite, une amie m’aide sur la finalisation du modèle Excel. Enfin, je fais appel à un spécialiste de création de jeu pédagogique qui me propose le processus du jeu, met en forme l’ensemble des supports et fait les adaptations nécessaires. Il est aussi en charge de l’impression. Au final, un jeu coûte environ 3000 €.

Parlons un peu plus de vous. Quel a été votre parcours ?

Je viens du milieu industriel. J’ai été entre autre directeur de supply chain, directeur d’une filiale d’une société spécialiste de moules industriels. J’ai aussi été directeur de filiale dans un centre de formation, et en 2006, j’ai développé une pédagogie basée sur la mise en œuvre de jeu applicatif.

Depuis 2 ans, j’ai démissionné de toutes mes responsabilités afin de me consacrer entièrement au développement des jeux. J’ai terminé un MBA Executive dans le Management du sport afin d’avoir une reconnaissance Universitaire qui donnera de la consistance à mon CV pour pouvoir mieux diffuser mes connaissances métiers en appliquant les concepts pédagogiques qui me semble les mieux adaptés à l’apprentissage professionnel .

Comment voyez-vous la suite de votre activité naissante ?

Je souhaite dans un premier temps continuer de développer mes jeux. A l’heure actuelle je dispose de 4 jeux pédagogiques dont un qui est en cours de finalisation avec l’aide du LOSC au sujet des problématiques financières d’un club (comment apprend-on la décision d’acheter une star, l’impact sur le merchandising, les médias, la justification économique et sportive d’un Centre de formation, etc.). À plus long-terme, ma finalité est de faire des conférences sur le management.

Retour des étudiants :

“Très interactif. On apprend plus vite en faisant des jeux de simulation qu’en faisant un cours magistral de finance (ma formation initiale). C’est un cours très agréable. C’est d’ailleurs la première fois que je reste 1h30 après un cours.”

“C’est un cours très ludique. La mise en pratique est très concrète. C’est un cours qui apporte une vraie plus-value pour notre futur car on cherche à comprendre les ratios et non pas seulement les calculer. On simule des décisions qu’on aurait pu prendre dans la réalité”

Propos recueillis par Emeline Le Thomas et Aurélien Hénon